Retour à la page du Voyage du Patago 50
Ketchikan - USA
Colombie Britannique - Canada
Eté 2004
Notre route
Notre séjour à Ketchikan est de courte durée, et nous jetons l'ancre derrière la jetée de la marina Bar Point Harbor. C'est aussi la "piste" où amerrissent les hydravions... Il va falloir partager le coin. Nous visitons la ville qui est très touristique. De nombreux paquebots viennent à quai au centre même de la ville et les touristes évoluent dans des rues où les magasins de bijoux nous ont rappelé étrangement Philipsburg à Sint-Maarten. Il y a toute une rue où les maisons sont sur pilotis, bordant un canal parallèle au bord de mer. C'était la rue où les marins venaient retrouver les filles de "mauvaise vie" comme on disait. Maintenant on trouve surtout des petites boutiques d'art natif et de tee-shirts. Nous faisons notre sortie du territoire US dans les bureaux de douanes et d'immigration de Ketchikan et on reprend la route vers le sud vers Prince Rupert où nous foulons la terre canadienne. Tous les formulaires administratifs sont en anglais et en français (merci le Québec). De même que tous les produits ont une traduction en français de la composition et du nom du produit... La ville ne présente que peu d'intérêt, et nous préférons aller dans les mouillages environnants. Le passage situé au nord de Prince Rupert est très joli, il vaut mieux cependant le pratiquer à l'étale car il y a un fort courant.
L'arrivée sur Prince Rupert Mouillage de Pearl Harbor
L'anneau à crabes pour les crabes Dungeness.
Lors de la descente vers le sud, les vents forts contraires et les périodes de calmes plats nous font opter pour un passage entre la côte de Colombie Britannique et l'île de Vancouver. Tant qu'à faire route au moteur autant voir du paysage. En arrivant près de la partie nord de l'île, on aperçoit un groupe de baleines grises faisant des bulles. C'est leur technique de pêche. En tournant à plusieurs, elles forment un cercle de bulles qui emprisonnent les petits poissons et l'une d'elles passe au centre du cercle et remonte à la surface en ouvrant grand la gueule, attrapant ainsi quantité de nourriture. Et puis c'est au tour d'une autre baleine. Efficace.
Port Hardy - Totem et plage La première escale est pour Port Hardy puis nous irons à Alert Bay. Situé dans une réserve indienne, Alert Bay est un village de natifs pratiquant la pêche au saumon. On y trouve aussi l'un des plus grands totems jamais érigés, il fait 53 m. Très impressionnant. Beaucoup de sculpteurs réalisant des totems font des démonstrations de "carving" (sculpture sur bois)
Ses totems dont celui de droite qui mesure 53 m... Jean-François y est debout, au pied.
Sur la grande île de Vancouver qui mesure plus de 500 Kms de long sur 100 Kms de large en moyenne, nous visitons plusieurs mouillages de la côte est et irons en voiture visiter la côte ouest qui est réputée plus sauvage (dont le petit village de Tofino au bout d'une longue langue de terre) Sur la côte au vent, il y a de belles plages de sable blanc avec de beaux rouleaux sur lesquels les surfeurs viennent tester leurs planches ; la côte très découpée présente de nombreuses baies profondes, où les bateaux trouvent facilement un abri. L'intérieur de l'île reste verdoyant et il y a beaucoup de cours d'eau dont le lit forme des piscines naturelles et qui sont alimentés par les neiges du mont Golden Hinde qui culmine à 2000 m (l'eau est très fraîche...). On a même aperçu sur le bord de la route, en passant en voiture, un ours noir déjeunant tranquillement d'herbe verte. Le climat tempéré et doux apporte beaucoup de pluie en hiver, jusqu'à 6,5 m de précipitations à Zeballos (sur la côte Nord Ouest) où on trouve (cela va de soi !) les forêts géantes et denses... Nous irons voir dans le parc Cathedral Grove, situé au centre de l'île, les derniers vestiges de la forêt de type presque équatoriale qui recouvrait l'île il y a plus de 1000 ans. Le plus vieux rescapé est âgé de 800 ans.
Canal à Courtenay piscine naturelle Port et mouillage à Nanaimo Au fur et à mesure de notre descente vers le sud, la civilisation devient plus présente et les zones d'abattage des arbres plus importantes. Les villages et villes s'étalent et c'est difficile de trouver une baie sans habitation sur l'île de Vancouver. Il y a beaucoup d'usines de traitement de bois. L'odeur est très forte et désagréable. On rencontre beaucoup de convois de transport de billes de bois par mer tracté par des remorqueurs. Le bois peut être transformé en sciure à un endroit et transporté ailleurs pour la fabrication de la pâte à papier par convoi entier de barges remplies à ras bord.
Suite dans Seattle |