Retour à la page du Voyage du Patago 50
La baie |
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Printemps 2004 |
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Les dauphins de Dall au dos noir et au ventre blanc jouent avec l'étrave. Ils sont très rapides et très difficiles à prendre en photo.
A minuit, le soleil se couche derrière une chaîne de montagne qui doit être selon la carte la Péninsule Kenaï. Deux heures après une nuit plutôt claire, le soleil revient, le vent tombe puis le brouillard s'installe nous obligeant à démarrer moteur principal et radar. A 6 heures, le brouillard se lève et la vue est splendide en direction de la Péninsule de Kenaï. On voit très nettement les glaciers qui dévalent les flancs des montagnes. Vers 23 heures, nous approchons, toujours au moteur de l'entrée de la Baie de Prince William par la passe Montague Strait. Les couleurs sont superbes dans les dégradés de gris avec la courte nuit qui s'installe. Il est vraiment surprenant de voir disparaître le soleil pour seulement deux heures. C'est très agréable de naviguer dans ces conditions de luminosité quasi permanente. Les quarts passent plus vite... La traversée de la baie nous donne une petite idée de ce qui nous attend. Les montagnes recouvertes d'une forêt plutôt dense (arbres résineux et arbres à feuilles caduques) plongent dans la mer et on pourrait penser que les mouillages abrités sont rares. Mais non. Quelques sommets sont encore enneigés mais la plupart des flancs de montagnes sont dépourvus de neige. Encore des dauphins de Dall qui "taillent" la route comme des fusées. Nous croisons quelques bateaux de pêche. En arrivant devant l'entrée de la baie intérieure de Valdez, nous voyons de drôles de taches blanches très lumineuses. Qu'est-ce que c'est ? Des bateaux ? Si blancs, ce serait surprenant. C'est en plein milieu de la baie, cela ne peut pas être des immeubles. On s'approche et on voit nos premiers icebergs dériver tranquillement. Ils sont énormes. C'est le glacier Columbia qui vêle un grand nombre de blocs de glace de toutes formes et de toutes tailles. Leur grand nombre pose d'ailleurs un problème pour la navigation des supertankers qui quittent Valdez chargés à bloc de pétrole.
La baie de Valdez est accessible par un goulet appelé Valdez Narrows. Le courant et les vents qui s'y engouffrent peuvent être très violents. Les gros pétroliers, depuis le regrettable accident de l'Exxon Valdez (qui pollua la baie et une grande partie de la côte vers les Iles Aléoutiennes), sont maintenant escortés de deux remorqueurs pour sortir du Prince William Sound. La couleur de l'eau et celle des arbres environnants est d'un vert profond comme celui de l'émeraude. Juste après le Valdez Narrows, sur bâbord, une grande cascade dévale la pente, elle provient d'un glacier dont on aperçoit le front tout en haut de la falaise.
La baie s'ouvre en grand vers l'est, avec tout au fond, au pied des montagnes immenses une toute petite ville : Valdez. En face de la ville se trouve le terminal pétrolier, très surveillé par les garde-côtes américains. De grandes bouées jaunes impossibles à ignorer, sont maintenant installées depuis les évènements du 11 septembre, il ne faut surtout pas s'en approcher ou passer entre elles et le terminal. Les garde-côtes surveillent.
Mouillé à l'extérieur du port, nous retrouvons le voilier "Sauvage". Son équipage que nous connaissons depuis très longtemps, Didier, Sophie et leurs deux enfants nous réservent un accueil chaleureux. Sauvage est un dériveur en acier de 60 pieds. Il a été construit selon les plans de Jean-François dans un chantier au Brésil. En août 2003, nous accueillons la soeur de Jean-François, Chantal et notre ami Bernard. Ils débarquent de France où il règne des températures caniculaires. Dés leur arrivée, nous quittons la baie de Valdez pour aller visiter Prince William Sound... Voir la suite à la page : La Baie |